🇸🇳Depuis quelques jours, l’alerte est générale pour les localités à proximité du fleuve Sénégal. L’objet de cette inquiétude émane du commun faitiqué alarmant du ministère de l’Eau et de l’Assainissement publié le 27 août dernier. En effet, le document alerte sur un risque de débordement des fleuves Sénégal et Gambie. Par ailleurs, le ministère qui assure le « suivi permanent » de la situation hydrologique des deux fleuves dans le cadre d’une prévention des inondations a appelé les populations riveraines à la vigilance.
Une situation qui impacte sur le quotidien des populations et des producteurs qui vivent dans la hantise des inondations. Dans le département de Bakel, précisément dans les communes d’Aroundou et Ballou qui se trouvent sur les rives du fleuve. Les habitants lancent des appels en détresse aux autorités et craignent pour leur sécurité.
« Avec ces fortes pluies enregistrées la semaine passée, il y a la remontée du fleuve avec les eaux de ruissellement à travers la rivière qui tend vers le fleuve. Les eaux ont remonté jusque dans les champs de culture à la bordure du fleuve Sénégal. A Aroundou et Ballou les populations sont sont impactées. Toutes les cultures de sorgho, maïs, pastèques, entre autres sont sous les eaux », a déploré Djibril Konaté, producteur agricole à Bakel.
Poursuivant, il a insisté sur l’insécurité dans plusieurs villages situés dans les communes de Bakel. Très touchés par les eaux, les producteurs sollicitent des motopompes, des vivres. Du côté des habitants, ils demandent de l’aide aux autorités. « Si rien n’est fait, c’est sûr que le besoin de déménagement des populations se fera de plus en plus sentir, puisque la cote d’alerte est au rouge », disent-ils. En effet, le niveau d’alerte à Bakel est de 10 mètres, alors qu’il est actuellement à 10,2 mètres, renseigne « L’Observateur » .
« Donc la plus fine pluie serait synonyme de catastrophe et Bakel sera rayé de la carte nationale », ajoute M. Konaté. Cette montée des eaux du fleuve suscite des craintes dans certains quartiers de Bakel, notamment Dar Salam, Bakel Coura, une partie des HLM et une partie de Guidimpalé où les populations craignent le retour des inondations de 2018.