CONSÉQUENCES DE L’INTERDICTION DU SURVOL DE LA RUSSIE PAR LES COMPAGNIES OCCIDENTALES
En riposte à l’interdiction de l’espace aérien européen aux compagnies russes, la Russie a interdit son espace aérien aux compagnies se rendant en Asie. Et ce ne sont pas forcément les compagnies russes qui seront le plus touchées dans ce bras de fer.
Plus que la desserte de la Russie, c’est la fermeture de l’espace aérien russe et l’interdiction de survol de son immense territoire qui va poser le plus de problèmes aux compagnies européennes. Car pour aller au Japon, en Chine ou en Corée du Sud, le plus court est en effet de passer par la Sibérie. Le contrôle aérien russe a ainsi la main sur un espace de plus de 26 millions de km², placé entre l’Europe et l’Asie.
Aujourd’hui, il n’est plus possible pour les compagnies européennes de survoler la Sibérie pour toucher Tokyo, Séoul ou Pékin. Et le détour par le sud est loin d’être anodin, compte tenu de l’immensité du territoire russe. Les avions doivent contourner le Caucase, ce qui les obligent à redescendre au niveau de la Turquie et rallonge les vols d’environ 1.500 km, soit au moins 2 heures supplémentaires et au moins 20% sur le prix du billet.