Sénégal: d’importants instruments internationaux et régionaux accordent un rôle essentiel à la pêche et à l’aquaculture (officiel)
Le chef de la division pêche artisanale au ministère sénégalais des Pêches et de l’Economie maritime, Ibrahima Lô, a signalé que d’important instruments internationaux et régionaux ratifiés par son pays accordent un ‘’rôle essentiel’’ en termes de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde et en particulier dans les pays en développement à la pêche et à l’aquaculture.
‘’D’importants instruments internationaux et régionaux accordent un rôle essentiel à la pêche et à l’aquaculture en termes de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde et en particulier dans les pays en développement’’, a-t-il notamment souligné.
C’est dans cette perspective, d’après lui, qu’il faut situer le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) (Programme 2030) et ses 17 objectifs de développement durable (ODD), avec en particulier l’ODD 14 (Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable).
Il en est de même, selon M. Lô, des ‘’Directives volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté’’.
‘’Le secteur halieutique a connu un développement incontestable, il est fondamental d’avoir la lucidité et le courage de reconnaitre que la pêche est frappée durement par une crise caractérisée par une raréfaction des principales ressources halieutiques démersales côtières et même pélagiques côtières.
Cette situation est causée par une surcapacité de pêche, conséquence d’un effort de pêche soutenu, a relevé Ibrahima Lô, qui présidait jeudi le démarrage des travaux d’un atelier de vulgarisation de l’’’Appel à l’action de la pêche artisanale’’.
Cette rencontre de deux jours (10-11 novembre), qui se tient au Centre forêt de Thiès, est organisée à l’intention des membres de l’Association des communicateurs en pêche des radios communautaires et généralistes du Sénégal (ACPRCG) et autres membres d’organisations faitières de la pêche artisanale du Sénégal.
‘’L’Etat, conscient de cette situation, s’est engagé résolument dans la promotion de la cogestion et élaboré et mis en œuvre des politiques au cœur duquel se situe l’aménagement des pêcheries’’, a déclaré M. Lô.
Ces actions, à l’en croire, mettent en lumière, à côté de l’Etat, des partenaires au développement, des organisations professionnelles de pêche et des organisations intergouvernementales qui s’activent également dans le développement et l’aménagement des pêcheries, pour renverser la tendance et créer ainsi les conditions d’un développement durable de la pêche.
‘’Aujourd’hui, il y a une prise de conscience généralisée de la crise de ces pêcheries mais également de la nécessité d’y apporter des solutions, car les difficultés d’approvisionnement et de commercialisation dues à la qualité et à la valorisation des produits sont évidentes’’, a estimé le chef de la division pêche artisanale du Sénégal.
Face à l’ampleur du phénomène, il estime que la pêche continentale en général et plus particulièrement l’aquaculture, se présentent comme une ‘’alternative crédible et durable’’ aux problèmes du déficit alimentaire quand on sait que les produits halieutiques constituent la première source de protéines d’origine animale des populations locales.
‘’La tenue cet atelier d’information et de sensibilisation sur l’Appel à l’action, accompagnée par une formation pratique sur les techniques d’animation radiophonique au profit de l’ACPRCG) du Sénégal, avec l’appui de la CAOPA et de OAK Foundation est plus que saluée’’, a-t-il indiqué.
‘’Cette occasion nous permet de parler de la communication. Voilà un mot qui accompagne le quotidien des sociétés, et des hommes dans leurs différentes activités. En fait, on ne peut ne pas communiquer. Et la communication revêt diverses formes : elle va du gestuelle, au verbal en passant par le regard et même le silence’’, a poursuivi M. Lô.
Elle se décline aussi, pour lui, sous plusieurs aspects : communication entre individus, communication institutionnelle, communication d’entreprise, communication de masse etc…
‘’En somme, tout est prétexte ici pour faire connaître ce qu’on est et ce qu’on fait’’, a assuré Lô, ajoutant que le développement fulgurant des médias audiovisuels, de presse écrite et de l’Internet, est tout bénéf, alors pour la communication ; des supports qui peuvent vous « transporter » en des endroits insoupçonnés. Mais le vouloir rendre compte, le souci de partager extra-muros, ne doit pas primer sur la communication intra-muros.
‘’La communication n’est pas seulement compte-rendu, reportage et dossier sur le secteur de la peche ; elle doit aussi épouser l’environnement et les aspects bioécologiques, sociales, culturels’’, a renseigné Ibrahima Lô., qui indique que les moyens humains renvoient bien sûr aux professionnels de l’information et de la communication que vous êtes.
Vu l’ampleur de la tâche, Ibrahima Lô est persuadé que le ministère des Pêches et de l’Economie maritime gagnerait à mettre en place une collaboration ou un partenariat gagnant avec les professionnels, membres de l’ACPRCG du Sénégal.
Écrit par Assane Dème journaliste à l’APS
10 novembre 2022.
La rédaction